Tests de résistance nucléaires

L'accident de Fukushima est venu, une fois de plus, souligner le caractère inévitable des risques imprévus qui surviennent dans le cadre de la production d'énergie nucléaire. Il a notamment montré que des accidents graves pouvaient aussi se produire dans les pays industriels les plus développés. En conséquence, le Conseil européen a décidé d'examiner la sûreté des centrales nucléaires européennes sur la base dÂ’'évaluations complètes et transparentes des risques et de la sûreté (« tests de résistance »). Bien que lÂ’'étendue et la durée de cet examen aient été restreintes, les tests ont confirmé que tous les réacteurs européens étaient bel et bien déficients en ce qui concerne certains critères élémentaires de sûreté, et que tous nécessitaient des mises à niveau techniques.

Les Verts estiment que si les « tests de résistance » nucléaires sont bien conçus, ils peuvent aider à identifier les risques de la production d'énergie nucléaire. Toutefois, il nÂ’'est pas possible de considérer que les tests précités entrent dans cette catégorie, car de nombreux critères nÂ’'ont été vérifiés que sur le papier, sans inspecter les sites concernés proprement dits. En outre, d'autres critères, comme le vieillissement des installations techniques et la menace d'attaques terroristes, ou encore le degré de probabilité de simples erreurs humaines, ont été purement et simplement ignorés. Nous sommes également dÂ’'avis que ces tests constituent une mesure purement superficielle, à moins que des mesures spécifiques de suivi ne soient mises en Âœoeuvre. À notre avis, tous les réacteurs présentant des risques élevés devraient être fermés sans délai.

L’aile conservatrice du Parlement a réussi à tourner cette résolution en un écran de fumée pour que l’industrie nucléaire continue ses affaires avec quasiment aucune contrainte. Deux ans après la catastrophe de Fukushima, le Parlement européen n’en a toujours pas tiré les leçons. Notre groupe a voté contre cette résolution.

La majorité conservatrice du parlement a réussi à contrer presque tous nos amendements, faisant de ce texte un véritable écran de fumée au profit de l’industrie nucléaire. Par conséquent, nous avons voté contre le texte.