Accord de partenariat dans le secteur de la pêche avec la République de Guinée

La plupart des stocks halieutiques européens étant surexploités ou ayant sévèrement diminué, les pêcheurs européens sont contraints de pêcher également en dehors de l’UE. Par conséquent, l’UE négocie des accords de partenariat de pêche bilatéraux avec les gouvernements de pays tiers. La Commission européenne a mené des négociations avec la Guinée et a soumis le résultat de ces négociations au vote de la Commission de la pêche du Parlement européen le 30 septembre 2009, soit deux jours à peine après que le gouvernement guinéen ait donné l’ordre à la police d’ouvrir le feu sur des manifestants, faisant 150 morts.

De manière générale, les Verts sont plutôt critiques quant aux accords de pêche conclus avec la plupart des pays africains, ceux-ci entraînant souvent une diminution des réserves de poissons dont dépendent les pêcheurs locaux. Dans ce cas précis, il était tout simplement inimaginable pour les Verts d’approuver la conclusion d’un accord de pêche avec la Guinée après le manque total de respect pour les droits de l’homme dont avait fait preuve le gouvernement guinéen. En outre, la ratification de cet accord aurait impliqué le versement d’argent au gouvernement guinéen. Nous avons dès lors pressé le PPE et le S&D de prendre en compte la situation politique de la Guinée au moment de voter sur l’accord de pêche.

Les Verts sont parvenus à convaincre le S&D et le PPE de ne pas signer l’accord de pêche et ont demandé un vote par appel nominal au sein de la Commission afin de s’assurer qu’ils respectent leur engagement, ce qu’ils ont fait. C’était la première fois qu’un accord de pêche était rejeté avant même d’être soumis à un vote en séance plénière.

Ce vote fut un succès total pour les Verts.